O Bagan. Je t'avais rêvée depuis une montgolfière. Au lever du soleil. Mais impossible d'obtenir des billets si l'on ne les a pas réservés longtemps, très longtemps en avance...et ce malgré des prix affichés très hautement prohibitifs pour la Birmanie (à mon sens) pourtant.
O Bagan. Je t'avais imaginée plus intimiste. Je n'avais pas envisagé les hordes et les hordes de touristes dans lesquelles je me retrouverais quasi noyée lors des couchers de soleil depuis les terrasses de tes temples (faits observés à la Pagode Swesandaw et au Pya That Gyi). Ces nombreux bus qui s'agglutinent au pied de tes principaux lieux de culte ancestraux sont presque odieux. Le bruit de leurs moteurs, l'énorme masse qu'ils forment, parqués devant nos yeux qui ne veulent se remplir que des lueurs orangées puis rouges sur ce musée à ciel ouvert occultent presque ta magie. O Bagan s'il te plaît il est encore temps pour toi de recadrer ce sacrifice aux sirènes du tourisme sur tes sites les plus assaillis. Par exemple, les bus ne pourraient-ils pas déposer leurs passagers sur un parking à quelques centaines de mètres des temples ultra prisés aux couchers de soleil? Ces spectacles de la nature se méritent, et puis quel est le problème de marcher pour y accéder plutôt que de te polluer?
O Bagan, une fois cette déception constatée l'on sait c'est définitivement hors des sentiers battus qu'il faut te savourer. Quelle excellente idée donc que celle de proposer ces e bikes en location aux touristes pour mieux nous déplacer sans trop t'abîmer. Je me souviens encore de ces moments passés à t'explorer 'hors pistes' avec pour sentiment unique de t'avoir juste pour nous, seuls parmi tes 2217 pagodes, temples et stûpas encore debout. J'avoue également que c'est le doux sentiment de bonheur et de liberté d'être assise derrière mon chéri les cheveux au vent, mes mains bien serrées contre son corps qui me laisse l'un des plus beaux souvenirs de notre séjour sur ton site irréel, chargé d'histoire. Tellement romantique!