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Divers - Page 10
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L'exposition 'Paris, jolie capitale'
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Cher gynécologue, jusqu'à preuve du contraire, mon corps est encore mon corps!
Jeudi après midi, après le cours de cycling, et avant ma séance de coaching de carrière, j'avais rdv chez mon gynécologue.
Enfin, je dis ´mon' mais en fait il s'agissait de ma seconde - et dernière - consultation avec lui. En fait.
Pour résumer les faits je l'ai rencontré en février dernier, sur les conseils d'une connaissance. Ma gynécologue précédente me foutant une pression de dingue à chaque consultation pour vite avoir un enfant - de quel droit un médecin peut il autant faire culpabiliser une patiente qui n'a pas rencontré LE père de sa future progéniture bordel? De femme à femme qui plus est - j'avais besoin de retrouver un praticien de confiance. Jusque là, et depuis environ deux ans donc c'est mon super médecin traitant qui me prescrivait ma pillule habituelle. Je vous passe les détails et je ne vous apprends rien mais en gros un médecin traitant ne pratique pas tous les examens qu'il est nécessaire de faire au moins une fois par an, j'avais donc dépassé la limite de cette facilité pour moi à ce moment là.
Bref, je prends donc rdv avec ce gynécologue homme dans son cabinet du 16ème. Il se montre très aimable dès les premiers échanges et pratique un examen ultra complet qui me rassure, vu mon âge et le fait que je suis nullipare.
Une fois ceci remballé c'est pesé il me propose de changer de pilule. Me vante les mérites et avantages de celle qu'il me recommande. Me cite les effets ultra-dangereux de mon actuelle (phlébites etc etc). Je n'étais pas venue le consulter pour cela. Mais je ne me pose pas dix mille questions. Un argument de poids fait tilt chez moi. En gros, ce gynécologue, qui se base sur ses études menées entre autres de par sa longue carrière et des travaux de recherches sur le sujet, m'affirme que le risque du cancer du sein chez la femme diminue lorsque celle-ci n'a pas ses règles. Ainsi, il me prescrit fermement et pour un an une nouvelle génération de pilule inconnue de moi à ce jour là : un contraceptif uniquement progestatif dont l'on enchaine les comprimés et avec lequel finies les règles.
Je sors de chez ce gynécologue ravie de son approche qui me semble ultra pro. Un peu contente de ne plus subir ces foutues saignements qui ne tombent pas toujours aux bons moments. Persuadée de sa volonté de protéger les femmes de l'un de ces foutus crabes qui rongent encore en trop grand nombre d'entre-elles. Je parle même de lui à des copines tellement j'ai aimé cette consultation.
Puis 4 mois passent. J'ai pris 6 kg. J'ai de l'acné alors que j'ai passé la phase ado depuis trèèèèèèès longtemps. Pourtant, je n'ai pas changé grand chose à mon régime alimentaire. J'ai même repris le sport en février. Je ne reconnais absolument plus mon métabolisme. Je ne parviens plus à maîtriser mon poids. Je me sens et je me vois gonflée d'eau. J'ai une espèce de grosse bouée disgracieuse sur le ventre. Mes hanches et mes cuisses gondolent. Mes genoux ne se voient plus derrière le gras qui les entoure. Et je ne vous raconte pas l'état de mes fesses qui ont pris une taille de gras. Même mes bras, pourtant fins, se sont épaissis.
Je me mets très sérieusement à faire de plus en plus attention à ce que je mange pour tenter de perdre du poids, quitte à sauter le déj en sortant du cycling mais peine perdue, je suis boudinée dans le peu de fringues dans lesquels je rentre encore.
Et puis un matin il y a une dizaine de jours je commence à réaliser que ce poids pris et que je ne parviens à perdre aussi facilement qu'il y a quelques mois encore coïncide avec la prise de cette nouvelle pilule. Je me documente sur internet (le truc à ne pas faire, surtout si l'on est hypocondriaque - ce qui n'est pas mon cas - mais on y passe tous, c'est comme ça!) et je décide sur un coup de tête d'en parler illico à mon gynécologue. Cette rétention d'eau qui me bouffe la vie je n'en peux plus. Mon ancienne pilule agissait très efficacement sur ce point. Et après tout je la supportais très bien de puis de nombreuses années. Pourquoi l'avoir changée?
Il est très facile d'obtenir un rdv chez ce gynécologue. Un appel, ou prise de rdv sur internet et hop, il vous reçoit dès le lendemain (et dire que mes copines en province doivent attendre 6 mois pour une consultation...). Déterminée à tenir tête pour me faire prescrire mes petits comprimés d'avant j'essuie d'emblée un non catégorique du praticien. Je suis tellement soufflée par ses propos et tellement incomprise et mal dans mon corps que je me mets à pleurer devant lui et ce qu'il me débite sans compassion ni tact aucuns :
'Je vous jure que cette nouvelle pilule que je vous ai prescrite vous convient tout à fait. Acceptez que vous vieillissez et que votre corps en subit les conséquences. Vos ovaires plus tout jeunes commandent tout. Vous aviez placé la barre trop basse avec votre ancien poids. Vous aviez un IMC qualifié de maigre. Sachez que vous allez continuer à grossir. Mais vous savez 70 kg pour 1m78 cela devrait être votre poids normal. Vous ne pouvez plus lutter contre cela. Je vous recommande fortement de faire beaucoup beaucoup beaucoup d'exercices physiques. Vous êtes condamnée à dépenser au moins 2500 calories par jour pour espérer peut-être retrouver votre poids d'il y a quelques mois. Faîtes comme moi, levez-vous à 5h30 du matin et marchez. Regardez, je me suis fait installer un tapis de course et un stepper et je travaille debout, I Watch toujours connectée. Quand mes clientes annulent un rdv en dernière minute j'en profite pour faire de l'exercice. Je ne vous prescrirai pas votre ancienne pilule, elle est trop dangereuse. Et puis c'est très confortable pour vous vous n'avez plus vos règles'. Bla bla bla. Bla bla bla.
'Vous réglez par carte?
C'est 170e.
Veuillez vous dépêcher svp, j'ai des clientes qui attendent. Revenez me voir dans 3 mois'.
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Blogueuse imparfaite
Mercredi midi à Thalazur Royan entre une séance de shiatsu (d'où les cheveux complètement en vrac et la bouille froissée) et un déjeuner pro j'ai eu envie de m'improviser blogueuse make up. J'avais 5 minutes pour me maquiller, 5 autres pour installer mon trépied et régler mon matos photos (j'adore mon Fujifilm X-E2 de prêt, cette photo n'a pas été retouchée, je trouve sa qualité d'image top!), 5 autres pour trouver les bons spots lumière avec un fond sympa dans ma chambre et / ou sur mon balcon ensoleillé avec vue mer, 5 autres pour shooter.
Ahahahah! J'ai bien failli chialer lorsqu'il s'est agi de vite vite vite tout remballer, boucler ma valise et courir au restaurant : sur une centaine de photos prises en speed aucune ne me semblait bonne à être publiée (mon but était pour une fois de vous montrer du maquillage sur mon minois). Trop d'imperfections et de complexes me sautaient aux yeux : cheveux froissés, trop de grimaces ou de mimiques impubliables, le make-up pas assez soutenu donc qui ne se voit pas assez, des cernes, des marques d'expression et des bras potelés à tout va, le nez qui se ratatine quand je souris...le tout rehaussé d'un sentiment de nullité par rapport aux magnifiques photos et vidéos parfaites en tous points sans cesse étalées sur les réseaux sociaux. Bouh!
Et puis je suis allée déjeuner. Ma colère envers moi s'est très vite résorbée. J'ai passé un délicieux moment avec un homme d'une compagnie si fine et élégante, on aurait pu rester des heures à table à échanger sur nos façons similaires de voir les choses et de vivre. De nombreux conseils partagés plus tard c'est en me levant de table pour retourner me faire papouiller à la thalasso que j'ai réalisé avoir été très pour ne pas dire trop dure envers moi-même au sujet de ces photos. Je n'ai pas à me trouver si moche ni imparfaite sur des photos que j'ai prises de moi juste parce-que mon oeil en voit au quotidien de sublimes réalisées avec d'autres moyens, avec des nanas bien plus jeunes que moi, avec des frimousses et des corps parfaits ou parfaitement retouchées. On ne sait plus.
Pfiou, J'ai 38 ans. Je blogue depuis 10 ans. J'ai eu de gros soucis de santé l'année dernière qui m'ont collé quelques kilos dans les hanches et dans les fesses (mais pas dans les seins, comme quoi la nature ne fait pas toujours bien les choses, ahem). Forcément mon visage et mon corps changent, vieillissent. Et moi j'ai pas envie de m'affamer ni de me retoucher pour jouer à la blogueuse parfaite. Cette blogueuse là c'est pas moi. Cette blogueuse là je ne peux pas. Je suis spontanée, je me régale de la vie, j'ai envie de montrer autant de joie que possible à travers les photos que je publie. Alors tant pis pour les commentaires pas sympas. A partir d'aujourd'hui je fais fi de mes grosses cuisses, de ma taille et de mes fesses un peu plus épaisses, de mes paupières qui tombent et que j'arrive moins bien à maquiller, de mes rides de sourires qui commencent à marquer (les plus belles au final je trouve, n'est ce pas les filles?) etc. Vos commentaires de ce genre gardez-le pour vous mes cocottes de derrière leur écran. Gniiiiiiiiiiii!Dorénavant j'ose publier mes photos qui véhiculent ce que je veux faire passer ou montrer de moi et de ma personnalité. Je suis une blogueuse imparfaite qui s'assume, je suis fière de moi, et c'est comme ça!