Voyager dans les parcs nationaux de l'ouest américain en compagnie d'un sportif féru de trail c'est l'assurance d'oublier ses Jimmy Choo pailletées au fond de sa valise (mais comptez sur moi pour les ressortir à Los Angeles next week hein!) au profit de sa bonne vieille paire de Merrell et ça, ça fait un bien (aux guibolles, au moral, toussa!) de DINGUE!
Evidemment je frimais moins il y a dix jours quand mon binôme m'a annoncé le programme de la randonnée du jour. La première et la plus difficile de toutes celles qu'il avait planifié pour notre voyage de trois semaines (j'étais prévenue!). A la découverte des parcs nationaux de l'ouest américain.
Sa tête quand, au fur et à mesure de notre longue, très longue marche (23 km environ / 9h) sous le soleil (35 degrés l'après-midi) au milieu de cette nature de rêve, il s'est rendu compte que peut-être, il avait sûrement misé trop haut pour notre première randonnée. Beaucoup beaucoup trop de dénivelé, un timing et de la grimpette / de la descente largement sous-estimées par les descriptions et les avis qu'il en avait lu sur le web, une équipière absolument pas entraînée à la marche longue en montagne, sous des températures qui grimpent vite.
Heureusement je suis relativement sportive (oui, la natation, ça aide pour l'endurance). Et surtout, lorsqu'il s'agit de rentrer coûte que coûte dormir bien au chaud sous la couette je suis la première à rassembler mes toutes toutes dernières forces pour venir à bout de ces putains de derniers cinq miles alors que mes jambes flageolent, mes genoux ne se plient plus, mes mollets se tordent de crampes, la douleur au bout de mes gros orteils me signale que mes ongles commencent à entrer dans la chair...
(Fraîche comme un gardon, toute contente , au départ des quatre premiers miles)